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Quelles sont les maladies de l’olivier ?

Votre olivier présente des signes inhabituels qui vous inquiètent ? Les maladies de l’olivier peuvent rapidement compromettre sa santé et sa production. Découvrons ensemble les principales pathologies qui touchent cet arbre emblématique du bassin méditerranéen.

Liste des maladies de l’olivier

MaladieSymptômesImpacts et dangers
👁️Œil de paonTaches circulaires brunes avec halo jaune sur feuillesDéfoliation, réduction photosynthèse
🖤FumagineDépôt noir sur feuilles et rameauxPerturbation photosynthèse, affaiblissement
🌱VerticillioseJaunissement et dessèchement unilatéralMort possible de l’arbre, très grave
🔘TuberculoseGalles et tumeurs sur branches/troncAffaiblissement progressif, dessèchement
🌫️Maladie du plombFeuilles argentées, bois bruniDessèchement des branches, progression descendante
🌳PourridiéJaunissement, croissance ralentieDestruction système racinaire, mortel
🍃CercosporioseTaches grises sur feuillesDéfoliation progressive, baisse production

Les maladies fongiques de l’olivier

Les champignons constituent la principale menace pour les oliviers. Ces organismes prospèrent particulièrement dans des conditions humides et chaudes, typiques du climat méditerranéen. Ils s’attaquent aux feuilles, aux fruits et même au système racinaire de l’arbre.

Le développement des maladies fongiques s’accélère pendant les périodes pluvieuses, surtout si les températures restent douces. Votre olivier devient alors particulièrement vulnérable au printemps et à l’automne.

L’œil de paon : la maladie la plus courante

L’oeil de paon, causé par le champignon Spilocaea oleagina, représente la maladie la plus répandue chez l’olivier. Elle se manifeste par des taches circulaires brunes entourées d’un halo jaune sur les feuilles, ressemblant à un œil de paon. Les feuilles atteintes finissent par tomber, affaiblissant progressivement l’arbre.

Cette maladie peut entraîner une défoliation importante de votre olivier, réduisant sa capacité à photosynthétiser et, par conséquent, sa production d’olives.

La fumagine de l’olivier

La fumagine se caractérise par un dépôt noir qui recouvre les feuilles et les rameaux de l’olivier. Cette maladie, bien que spectaculaire, n’attaque pas directement l’arbre. Elle se développe sur le miellat produit par certains insectes comme la cochenille ou la mouche de l’olivier.

Le voile noirâtre qui se forme empêche la lumière d’atteindre correctement les feuilles, perturbant la photosynthèse. Votre olivier peut alors montrer des signes d’affaiblissement général : croissance ralentie, feuillage terne, production réduite.

La verticilliose de l’olivier

La verticilliose, causée par le champignon Verticillium dahliae, représente l’une des maladies les plus graves. Elle s’attaque au système vasculaire de l’arbre, bloquant la circulation de la sève. Les premiers symptômes apparaissent souvent sur une seule branche : les feuilles jaunissent, se dessèchent mais restent attachées.

Cette maladie peut provoquer la mort rapide de branches entières, voire de l’arbre complet dans les cas les plus sévères. Elle est particulièrement difficile à traiter car le champignon peut survivre plusieurs années dans le sol.

Les maladies bactériennes

Les bactéries peuvent provoquer des dégâts considérables sur votre olivier. La principale infection bactérienne, causée par Pseudomonas savastanoi, se manifeste par l’apparition de tumeurs sur les branches et le tronc. Ces excroissances, d’abord petites et lisses, grossissent et deviennent rugueuses avec le temps.

Ces infections se propagent particulièrement lors des opérations de taille, surtout si les outils ne sont pas désinfectés entre chaque coupe. Les plaies de taille constituent autant de portes d’entrée pour ces organismes pathogènes.

La maladie du plomb

La maladie du plomb, causée par le champignon Chondrostereum purpureum, tire son nom de l’aspect argenté que prennent les feuilles atteintes. Cette coloration particulière résulte de la séparation de l’épiderme des feuilles sous l’action du champignon.

Cette affection progresse généralement de haut en bas dans l’arbre. Les branches touchées finissent par se dessécher complètement, le bois prend une coloration brune caractéristique en coupe. La maladie peut se propager à l’ensemble de l’olivier en quelques saisons si aucune mesure n’est prise.

La tuberculose de l’olivier

La tuberculose, maladie bactérienne agressive, se manifeste par l’apparition de galles ou tumeurs sur les branches, le tronc et parfois même les feuilles. Ces excroissances, d’abord molles et claires, deviennent dures et brunes avec le temps.

Les nodosités peuvent atteindre plusieurs centimètres de diamètre, affaiblissant progressivement les branches atteintes qui finissent par se dessécher. La maladie se propage particulièrement lors de la taille ou après des dégâts causés par le gel.

Le pourridié de l’olivier

Le pourridié s’attaque aux racines de votre olivier. Causé par différents champignons du sol, il provoque la pourriture progressive du système racinaire. Les premiers symptômes visibles apparaissent souvent tard : jaunissement du feuillage, croissance ralentie, dépérissement des branches.

Cette maladie est particulièrement insidieuse car lorsque les symptômes aériens deviennent visibles, l’infection est déjà bien avancée au niveau des racines. Le sol trop humide ou mal drainé favorise son développement.

La cercosporiose de l’olivier

La cercosporiose, également appelée « tache grise de l’olivier », se caractérise par l’apparition de taches grises ou brunes sur la face supérieure des feuilles. Cette maladie fongique provoque une défoliation progressive de l’arbre, affectant particulièrement les parties basses et intérieures de la couronne.

Les feuilles atteintes présentent des taches irrégulières, différentes de celles causées par l’œil de paon. La maladie progresse lentement mais peut causer des dégâts importants sur plusieurs années, réduisant significativement la production d’olives.

Les parasites et insectes nuisibles

Les ravageurs représentent une menace constante pour votre olivier. La mouche de l’olive, principal parasite, pond ses œufs dans les fruits en développement. Les larves se nourrissent ensuite de la pulpe, rendant les olives impropres à la consommation.

D’autres insectes comme la cochenille, la teigne de l’olivier ou le psylle peuvent également causer des dégâts importants. Ils affaiblissent l’arbre en se nourrissant de sa sève ou en déformant ses nouvelles pousses.

Symptômes et diagnostic des maladies

Le diagnostic précoce reste la clé pour sauver votre olivier. Une surveillance régulière permet de repérer rapidement les signes de maladie :

  • Taches sur les feuilles
  • Déformations des rameaux
  • Présence de champignons ou de moisissures
  • Jaunissement anormal du feuillage
  • Chute prématurée des feuilles ou des fruits
  • Formation de galles ou d’excroissances
  • Dessèchement des branches

Les maladies de l’olivier, bien que nombreuses et parfois graves, peuvent être maîtrisées grâce à une détection précoce et des soins appropriés. L’observation régulière de votre arbre, particulièrement pendant les périodes à risque comme le printemps et l’automne, vous permettra d’intervenir rapidement en cas de problème.

La santé de votre olivier dépend largement de son environnement et des soins que vous lui apportez. Une taille régulière, une bonne circulation d’air dans la couronne et un sol bien drainé constituent les meilleures défenses contre ces maladies.

FAQ sur les maladies de l’olivier

Comment traiter naturellement l’œil de paon sur mon olivier ?

Pour traiter naturellement l’œil de paon, appliquez une solution de bouillie bordelaise au printemps et à l’automne, en prévention. Élaguez régulièrement pour favoriser la circulation d’air et réduisez l’arrosage aérien. Ramassez et brûlez les feuilles tombées pour limiter la propagation. Un paillage à base de feuilles d’olivier saines peut aussi renforcer la résistance naturelle de l’arbre.

À quelle fréquence faut-il traiter son olivier contre les maladies ?

Un traitement préventif est recommandé 2 à 3 fois par an : au début du printemps, à la fin de l’été et après la récolte. En cas d’infection déclarée, adaptez la fréquence selon la gravité. Pour la bouillie bordelaise, respectez un délai de 14 jours entre les applications. Évitez les traitements pendant la floraison pour protéger les pollinisateurs.

La verticilliose est-elle toujours mortelle pour l’olivier ?

La verticilliose n’est pas systématiquement mortelle mais reste très dangereuse. Sa gravité dépend de la souche du champignon et de la vigueur de l’arbre. Un olivier bien entretenu peut survivre en sacrifiant les branches atteintes. Il est crucial d’agir dès les premiers symptômes en coupant les parties malades et en désinfectant les outils. La prévention passe par un bon drainage du sol et l’évitement des blessures.

Comment reconnaître la fumagine et la différencier d’autres maladies ?

La fumagine se reconnaît à son aspect de suie noire qui se dépose sur les feuilles et les rameaux. Contrairement à l’œil de paon qui forme des taches circulaires, la fumagine crée un film noir uniforme qui peut être gratté. Sa présence est souvent liée à celle d’insectes comme les cochenilles. Les feuilles restent vertes sous la couche noire, contrairement aux maladies qui attaquent directement les tissus.

Faut-il arracher un olivier atteint de tuberculose ?

L’arrachage n’est pas nécessaire pour un olivier atteint de tuberculose. Il faut plutôt pratiquer une taille sévère des parties infectées, en coupant 10-15 cm sous les tumeurs visibles. Désinfectez systématiquement les outils entre chaque coupe et protégez les plaies avec un mastic cicatrisant. Un olivier bien soigné peut vivre de nombreuses années malgré la présence de la maladie.

Les jeunes oliviers sont-ils plus sensibles aux maladies ?

Oui, les jeunes oliviers sont généralement plus vulnérables aux maladies pendant leurs 3-5 premières années. Leur système immunitaire n’est pas encore pleinement développé et leurs ressources énergétiques sont limitées. Une attention particulière doit être portée à leur plantation (bon drainage, exposition adaptée) et à leur protection contre les stress environnementaux. Une fertilisation équilibrée renforce leur résistance naturelle.

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